This is Amapiano invite la Sud-africaine Kama Mphela pour partager ses sons avec la capitale française et promouvoir son dernier EP Nkulunkulu dont elle parle avec PAM.
PAM s’était déjà entretenu avec Kamo Mphela, la reine de l’amapiano à l’occasion de la sortie de son premier EP de quatre titres intitulé Twentee. Aujourd’hui l’artiste sud-africaine s’apprête à monter sur la scène de This is Amapiano le weekend prochain au Wanderlust à Paris. Retour sur cette interview aux côtés de la jeune star qui contribue à faire connaître l’amapiano à travers le monde.
Animée par une énergie sans pareil et une ambition qui dépasse le simple domaine de la musique, elle est à l’origine des plus gros succès sud-africains, du classique “Amanikiniki” au très populaire “SBWL”. Avec son dernier EP Nkulunkulu, Kamo Mphela est plus investie que jamais. “Nkulunkulu est essentiellement une prière adressée à Dieu”, a-t-elle déclaré à PAM en amont d’un concert donné à Lagos. “C’est la raison pour laquelle ce projet se démarque du reste de mes chansons-titres. Je suis arrivée dans le studio et je me suis mise à implorer Dieu. Je lui demande de l’argent, le succès et de me protéger du mal. Ce n’est pas forcément la version hardcore de Kamo Mphela à laquelle les gens se sont habituée car j’essaie de créer ma propre marque”. Néanmoins, les fans du hardcore devraient se réjouir de la sortie de ce nouveau projet, notamment au travers des trois autres morceaux. “Les autres chansons, c’est juste des vibes! Des vibes pour les gens de la rue, pour les filles qui veulent danser… et pas prier”, glisse-t-elle avec un sourire malicieux.
Les vibes, l’énergie et la danse sont effectivement trois caractéristiques centrales du style musical de Kamo Mphela et même de l’amapiano en général, la dernière invention de la scène house effervescente de l’Afrique du Sud. Un genre qui a permis à de nombreux artistes de se produire partout sur le continent, mais cela ne suffit pas à la chanteuse qui ne voit pas son titre de reine de l’amapiano comme un compliment. “Quand on dit que je suis la reine de l’amapiano, on m’enferme dans une boîte”, déplore-t-elle. “Moi, j’aime aussi la dance music et ça fait aussi partie de moi comme l’afrobeats et tout ce qui peut plaire. Même en Afrique du Sud: Kwato, Gqom… Je peux tout faire”.
Un principe auquel l’artiste s’est tenu dans Nkulunkulu. On y retrouve Vigro Deep, MFR Souls, Reece Madlisa, Zima et autres producteurs de renom du pays. “100 shooters” rappelle un hymne de club tandis que “Percy Tau” permet à la chanteuse de délivrer un flow fluide et assuré. Enfin, “Mamazala” fait fusionner différentes influences musicales sud-africaines de ces dernières années. De bonnes teufs en perspective en Afrique du Sud mais aussi au Nigéria, au Kenya, en Tanzanie et en Zambie où l’amapiano s’exporte aussi très bien.
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